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◄◄◄ Il eut été facile à Zarathoustra de rester seul en haut de sa montagne, avec son soleil comme certitude. Il en est descendu, presque naïvement, avec l'envie d'éclairer les autres de cette lumière qu'il avait trouvé en lui. Savait-il que le risque qu'il prenait était de ne recevoir en échange de ses bonnes intentions que des cailloux dans le dos et de voir en lui s'éteindre ce feu qu'il avait patiemment nourri ?
La caresse de l'autre et les gifles des autres sont autant de pertes de soi. Des pertes d'équilibre. Il n'est pas pour autant question de les fuir. Ce serait non pas quitter les autres, mais s'abandonner soi. Mais loin de parcourir des chemins vers des certitudes illusoires, la question n'est sans doute pas comment trouver sa voie, mais comment réussir à s'égarer, comment savoir se perdre.
Donatien Leroy
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