LES VIES DANSENT. Que rencontre-t-on sur les chemins qui mènent de l'intuition à la certitude ? Des évidences / de trompeuses apparences. Quand Zarathoustra descend de sa montagne, après des années d'isolement, s'en allant à la rencontre des autres, les lèvres de l'autre semblent autant une évidence que son sourire une trompeuse apparence.
Sur ces routes qui le mènent de l'amusante intuition à la certitude rassurante, le promeneur déambule en terre inconnue et inquiétante, il marche longuement sous un soleil ardent, sous une pluie battante, de plus en plus rapidement pour rattraper un horizon qui ne cesse pourtant de se défiler. Inéluctablement.
Il est sur cette route qui l'emmène bien plus qu'il ne le pense bien des chemins qui ne mènent nulle part. L'homme sûr, l'homme certain, l'homme assuré est probablement un type qui refuse de marcher. Plutôt que de s'approcher pas à pas vers l'évidence qu'on ne s'approche de rien, il se convainc qu'il a atteint son but et s'y complait le torse bombé.
S'il ne faut ou si l'on ne peut, tant que l'on marche, n'être sûr de rien, loin de penser qu'il faut pour autant douter de tout. Il est bien des choses, des sensations surtout, qu'il faut laisser aller au laisser-aller sans quoi l'esprit se transforme en champ de batailles. Perdues d'avance. Il faut laisser la main de l'autre effleurer sa joue, une larme y glisser parfois, une claque y frapper d'autres fois. ►►►